LE REPUBLICAIN LORRAIN. Metz "Avec ou sans accent, une histoire plus vraie que nature, puisée à n'en pas douter dans les nombreuses notes et entretiens rassemblés par Jacques Gandebeuf, cet entomologiste des comportements. "Français de l'intérieur" comme il se désigne avec humour, il a très tôt mesuré toutes les contradictions, les souffrances, les silences liés au passé et à la géographie des gens vivant sur les marges de la frontière luxembourgo-sarroise. Ils furent ses lecteurs avant de devenir ses confidents....
"Quand les Mosellans sont ressortis du désastre, que voulais-tu qu'ils racontent? Avant de se faire plaindre, il leur fallait d'abord prouver qu'ils n'étaient pas soupçonnables" lui explique un professeur d'histoire...
De la plume vive qui est la sienne, qu'ont tant appreciée pendant 21 ans, dans notre journal, les lecteurs de sa chronique hebdomadaire "Drôle d'époque", iI met beaucoup de couleur dans son récit. Celui d'un homme attaché à une région rude peut-être, taiseuse mais dans laquelle il s'est senti accueilli...
Pour transmettre aux génerations futures cette mémoire singulière d'une langue, d'une terre dont la situation aux limites des Trois frontières se présente,à l'heure européenne, comme un réel atout.
Francis Kochert.
CERCLE JEAN MACE. METZ. "Les Mosellans connaissent bien Jacques Gandebeuf pour les nombreux articles et reportages pleins d'humour et de bon sens qu'il a publiés pendant des années dans le "Républicain Lorrain" en faisant preuve d'une liberté d'expression assez rare et d'un non-conformisme rafraîchissant. Ce qu'ils ne savaient pas, c'est que cet homme de l'intérieur, cet Auvergnat arrivé à Metz il y a une quarantaine d'années, avait été progressivement, insidieusement comme beaucoup d'autres, séduit par la Moselle, qu'il s'était fait, comme il l'écrit, "moselliser". Il a voulu essayer de mieux faire comprendre la véridique histoire de ceux qu'on appelle parfois( et toujours trop souvent ) "les Boches de l'est".
Il prend à son compte les humiliations et les injustices dont ils sont victimes. Il n'a pas voulu que l'on continue à ignorer plus longtemps ce qu'ils taisent avec une dignité blessée, persuadés d'être toujours incompris... Dans un avant-propos remarquablement écrit, il fournit les indications historiques fondamentales pour permettre au lecteur inaverti de comprendre la situation. Ceux qui ont vécu cette période trouveront dans ce livre un encouragement à raconter leur histoire et à mieux faire connaître ainsi celle du département.
Cela permettra aux jeunes mosellans de savoir ce qu'a été la vie de leurs ancêtres. Il permettra aux Mosellans d'adoption de mieux comprendre ceux qu'ils côtoient et dont ils ignoraient les malheurs passés. A lire et a offrir aux parents et aux amis, à ceux d'ici et plus encore à ceux de l'intérieur, afin qu'ils sachent et contribuent à réparer une injustice."
Roland Remer.
PAROPLE (revue littéraire frontalière); "Nous autres Lorrains des frontières mouvantes, à culture variable, "à l'accent prononcé", avons trouvé notre chantre, Jacques Gandebeuf, ex-éditorialiste et grand reporter au RL. Et devenu vrai Lorrain, enraciné à Metz... Après deux livres déjà parus qui sont la mémoire de nos années noires, voici un voyage dans notre intimité, notre langue, nos langues, nôtre ou nos accents. Il fallait le regard d'un "Français de l'intérieur", la plume introspective d'un journaliste et la sensibilité d'un authentique Lorrain d'adoption pour comprendre le drame intime qui a empoisonné notre quotidien de ce côté-ci de la frontière linguistique.
Un Lorrain francique n'aurait pu le dire. d'ailleurs, on ne l'aurait pas cru... Ce livre aidera les germanophones encore frustrés et complexés, plaira beaucoup à ceux qui ont fait le chemin raconté dans le roman, et éclaircira d'un jour nouveau l'un des aspects, et non des moindres, de l'histoire de notre région. Un livre indispensable.
Jean-Louis Kieffer.
LE PAYS LORRAIN. "Ce livre n'est pas un ouvrage d'histoire, ni véritablement un roman, encore moins un recueil de témoignages, mais il est tout cela à la fois. Une tentative pour mettre à la portée du plus grand nombre les pièces d'un puzzle infiniment enchevêtré: celui d'une identité mosellane qui est en train de disparaître, une interrogation sur la mémoire collective. Jacques Gandebeuf a relevé un pari difficile et a parfaitement surmonté ce défi."
Philippe Martin.
LES ANNALES DE L'EST. "Près de 200 réponses, plus d'un millier de feuillets dont une bonne douzaine de journax intimes ou de carnets quotidiens, des manuscrits très personnels, des notations jamais montrées qui dépassaient souvent les cent pages, sont parvenus à Jacques Gandebeuf après un appel du "Républicain Lorrain".
Beaucoup de ces Mosellans se confiaient pour la première fois en évoquant des souvenirs très douloureux dont ils n'avaient même pas parlé aux membres de leur proche famille. Il fallait organiser cette documentation abondante, demander quelques informations complémentaires... Avec la vigueur d'un pamphlétaire, l'auteur ajoute ses commentaires. Mais l'essentiel n'est pas là: avec ce livre, l'historien disposerra d'une source de tout premier ordre."
Etienne Thévenin.
"CAHIERS LORRAINS. "Que de cartes de France, durant la seconde guerre mondiale, présentent l'hexagone coupé en deux zones... On oublie la troisième, à laquelle appartient la Moselle, intégrée au IIIe Reich. Ce silence vaudrait, parait-il, magnanimité, puisque vivre en Moselle entre 1940 et 1944 pouvait même passer pour suspect aux yeux de certains. Jaques Gandebeuf a compris l'ampleur de cette méprise.
Au fil des décennies, ce Lorrain d'adoption a eu l'occasion de découvrir l'âme mosellane jusque dans ses replis. Prenant sa plume de grand reporter, il a tenté de faire tomber les tabous... Il a trouvé le bon ton, sobre, calme et mesuré. Chaque mot a été pesé pour une époque "où il eût fallu à la fois être devin et réaliste, courageux et prudent, patriote et opportuniste." Autant de récits, autant de destins, qui tous se placent dans la lignée de simples Mosellans trop vrais pour jouer les héros.
Ce qu'ils nous livrent, ce sont des confidences, comme en témoigne cette femme qui commence par dire: "Vous savez, je me demande s'il ne vaudrait pas mieux oublier ces histoires." Heureuse initiative que celle de Jacques Gandebeuf qui a su capter le message de ces gens d'aujourd'hui déjà pétris de la sérenité de l'âge."
Laurette Michaux.
CAHIERS LORRAINS. "Il suffit d'un mot pour caractériser le sujet du livre: brûlant. Les narrateurs qui prennent la parole au fil des pages vivaient sur le sol de la Moselle en 1940. Ils furent pris de plein fouet par la déclaration du Gauleiter Bürckel qui les transformait en Allemands. Ce n'est qu'en 1945 qu'ils purent, avec leurs familles, réintégrer la société française. Incorporés au IIIeme Reich, ils l'ont été, mais ils ne se sont pas pour autant sentis nazis... Il fallut improviser un rôle sans marge de liberté, sans connaître la suite de l'histoire. Nous sommes très loin, avec ce livre, d'une longue plaidoirie ennuyeuse...
Ce foisonnement, où l'imprévu nait à chaque page, se trouve néammoins contenu en quelques grands thèmes: les expulsions, la nazification et les tentatives de résistance, les incorporations, les transplantations et le sort des familles ayant une parenté allemande. Le danger était omniprésent....Mais où est donc la vérité? Elle sourd spontanément des anecdotes, de la précision des noms et des lieux de personnes. Elle nous vient d'une géneration qui passa une partie de ses jeunes années pendant la guerre."
Laurette Michaux.
LA LIBERTE DE L'EST."La Moselle se raconte. Le livre est né d'une frustration. Celle qu'éprouvent depuis toujours les Mosellans à propos de l'image que les Français de l'intérieur se font d'eux, depuis l'annexion allemande. Grand reporter au Républicain Lorrain, Jacques Gandebeuf est pourtant un oeil exterieur, étant originaire de l'Auvergne. Mais cela lui permet d'avoir le recul necessaire pour rendre justice aux Mosellans. Ce livre est une somme de témoignages recueillis par l'auteur au terme de sa carrière professionnelle
"LE PATRIOTE RESISTANT. "Qui, mieux que les Alsaciens et les Mosellans, pourraient témoigner du hasard qui préside au brassage des populations et au tracé des frontières? Le livre de Jacques Gandebeuf raconte la vie de ceux qui ont été expulsés et celle de ceux qui sont restés. Et parmi ces derniers, ceux qui résistèrent et ceux qui s'accomodèrent ou qui s'intégrèrent, macaron du NSDAP à la boutonnière, sans trop de mauvaise volonté, voire qui portèrent volontairement l'uniforme brun de la SA ou la tenue noire des SS, expulsions et transplantations ethniques de l'époque, que connurent nos camarades PRO, nazification, résistance, incorporation dans les formations militaires du Reich des "malgré-nous", et parmi ces derniers, ceux qui portèrent jusqu'au bout l'uniforme et ceux qui désertèrent, parentés parfois ambigues, nées dans les mariages franco-allemands. Puis le recul pris, de justes réflexions de l'auteur. Un ouvrage riche et dense comme en témoigne la simple énumération des thèmes traités. Difficile de privilégier ni un chapitre, ni un témoignage aux dépens de tous les autres. Tous sont d'un intérêt majeur On m'excusera peut-être de dire que j'ai été particulièrement touché par celui évoquant l'odeur des cadavres d'un train de déportés qui, en juillet 44, empuantit la gare de Novéant... Les survivants que nous étions ne pensaient sûrement pas qu'en cette terre alors réputée allemande, il y avait des concitoyens qui frémissaient face à l'horreur, qui se demandaient quelle aide ils pourraient apporter.... Un livre à lire et à faire lire... Un recueil de témoignages dont les historiens sauront tirer parti. Ils se souviendront que ceux qui parlent étaient à l'époque des enfants."
Jean-Pierre Vittori.
RENAISSANCE DU VIEUX METZ. "Grand reporter au "Républicain Lorrain" durant sa vie active, Jacques Gandebeuf est connu à présent pour de nombreuses publications sur les témoignages de Mosellans.Il avait également participé au colloque sur la Libération de la Moselle et de Metz par un exposé intitulé "Les souffrances des Mosellans pendant et après le conflit mondial". La justesse de son jugement, sa façon fort sensible d'appréhender l'âme de nos concitoyens selon leur situation, ont fort ému l'assistance, qui a quasiment fait ovation à son intervention
MACHU PICCHU. "Je reste en effet profondément attachée à cette terre qui a changé quatre fois de langue officielle entre 1870 et 1945... La terre de mes racines...
A tous ceux qui l'aiment aussi cette petite parcelle de France encore si mal connue, je voulais donner un tuyau: un livre splendide est sorti un peu avant l'été aux éditions Serpenoise: Planète Moselle, fruit d'un nouveau travail remarquable entre deux hommes talentueux: Jacques Gandebeuf, la plume, et Claudius Thiriet, l'oeil. Quels regards croisés pleins d'intelligence et de sensibilité! Sans fausse pudeur. On a trop souvent vu naître des recueils de photographies gommant la réalité industrielle de ce département, comme si nous devions en avoir honte. La Moselle est diverse, riche de sa diversité. Au-delà de la beauté des textes et des images, c'est ce qui fait toute la force de ce livre...