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 Liens Web

Clics
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Bergamasque
Bergamasque est une troupe de musiciens comédiens donnant concerts et spectacles destinés à mettre en valeur le patrimoine de la Moselle. Et notamment son riche et souvent dramatique patrimoine historique. (suite dans: des Mosellans écrivent)

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Découverte des dialectes franciques
Site de Pascal Curin, sur les dialectes mosellans et bien au-delà. Aborde aussi la linguistique et la littérature. Souligne l'impossibilité dans laquelle sont les historiens de donner des dates précises.

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e-storial de Lorraine
On y trouve des témoignages émouvants et un regard documenté sur les passeurs autour de Novéant.

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Cornessa
Sous ce beau nom, qui fut celui d'une ferme en face de l'étang des Sirènes, un trio de chercheurs passionnés, habitants de Guessling-Hémering raconte depuis le XIIIe siècle l'histoire du village jumelé, où les épreuves n'ont jamais manqué...

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Editions des Paraiges
Empruntant le nom des grandes familles messines au XIIIe, cette toute nouvelle maison d'édition se penche sur l'histoire, la littérature et le patrimoine de la ville.

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Le siège de bitche 1944-1945.
Voici un DVD remarquable, sorti au printemps 2006, sur le siège de Bitche durant l'hiver 44-45!

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Promenade temporelle
A partir de documents d'archives consultés depuis une vingtaine d'années, voici un site aux fenêtres multiples où l'on découvre, présentés de façon plaisante, bien des souvenirs oubliés.

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gaugriis
L´association pour la défense et la promotion du francique a été créée en 86. Notre constat: partout en France les langues régionales sont reconnues, voire enseignées, sauf en Moselle qui possède pourtant une des plus fortes minorités linguistiques.

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Guerstling
Joli petit village de 400 âmes, dernière agglomération avant l’entrée en Allemagne. Histoire, photos du village et des ses habitants au fil du temps.

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AS CO MEMO
L'association pour la conservation de la mémoire de la Moselle entre 1939 et 1945 est aujourd'hui un lieu incontournable de recherche pour tout ce qui touche au passé douloureux du département.

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  Link   Metz Avant
L'excellent site "Miroir du temps" change de nom et devient "Metz Avant"… On y trouve, bien sûr, la même documentation, intelligemment mise en scène et présentée par Thierry Schoendorf: de vieilles photos émouvantes, agrémentées de projection.
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LE REPUBLICAIN LORRAIN. Metz "Avec ou sans accent, une histoire plus vraie que nature, puisée à n'en pas douter dans les nombreuses notes et entretiens rassemblés par Jacques Gandebeuf, cet entomologiste des comportements. "Français de l'intérieur" comme il se désigne avec humour, il a très tôt mesuré toutes les contradictions, les souffrances, les silences liés au passé et à la géographie des gens vivant sur les marges de la frontière luxembourgo-sarroise. Ils furent ses lecteurs avant de devenir ses confidents....

"Quand les Mosellans sont ressortis du désastre, que voulais-tu qu'ils racontent? Avant de se faire plaindre, il leur fallait d'abord prouver qu'ils n'étaient pas soupçonnables" lui explique un professeur d'histoire...

De la plume vive qui est la sienne, qu'ont tant appreciée pendant 21 ans, dans notre journal, les lecteurs de sa chronique hebdomadaire "Drôle d'époque", iI met beaucoup de couleur dans son récit. Celui d'un homme attaché à une région rude peut-être, taiseuse mais dans laquelle il s'est senti accueilli...

Pour transmettre aux génerations futures cette mémoire singulière d'une langue, d'une terre dont la situation aux limites des Trois frontières se présente,à l'heure européenne, comme un réel atout.

Francis Kochert.

CERCLE JEAN MACE. METZ. "Les Mosellans connaissent bien Jacques Gandebeuf pour les nombreux articles et reportages pleins d'humour et de bon sens qu'il a publiés pendant des années dans le "Républicain Lorrain" en faisant preuve d'une liberté d'expression assez rare et d'un non-conformisme rafraîchissant. Ce qu'ils ne savaient pas, c'est que cet homme de l'intérieur, cet Auvergnat arrivé à Metz il y a une quarantaine d'années, avait été progressivement, insidieusement comme beaucoup d'autres, séduit par la Moselle, qu'il s'était fait, comme il l'écrit, "moselliser". Il a voulu essayer de mieux faire comprendre la véridique histoire de ceux qu'on appelle parfois( et toujours trop souvent ) "les Boches de l'est".

Il prend à son compte les humiliations et les injustices dont ils sont victimes. Il n'a pas voulu que l'on continue à ignorer plus longtemps ce qu'ils taisent avec une dignité blessée, persuadés d'être toujours incompris... Dans un avant-propos remarquablement écrit, il fournit les indications historiques fondamentales pour permettre au lecteur inaverti de comprendre la situation. Ceux qui ont vécu cette période trouveront dans ce livre un encouragement à raconter leur histoire et à mieux faire connaître ainsi celle du département.

Cela permettra aux jeunes mosellans de savoir ce qu'a été la vie de leurs ancêtres. Il permettra aux Mosellans d'adoption de mieux comprendre ceux qu'ils côtoient et dont ils ignoraient les malheurs passés. A lire et a offrir aux parents et aux amis, à ceux d'ici et plus encore à ceux de l'intérieur, afin qu'ils sachent et contribuent à réparer une injustice."

Roland Remer.

PAROPLE (revue littéraire frontalière); "Nous autres Lorrains des frontières mouvantes, à culture variable, "à l'accent prononcé", avons trouvé notre chantre, Jacques Gandebeuf, ex-éditorialiste et grand reporter au RL. Et devenu vrai Lorrain, enraciné à Metz... Après deux livres déjà parus qui sont la mémoire de nos années noires, voici un voyage dans notre intimité, notre langue, nos langues, nôtre ou nos accents. Il fallait le regard d'un "Français de l'intérieur", la plume introspective d'un journaliste et la sensibilité d'un authentique Lorrain d'adoption pour comprendre le drame intime qui a empoisonné notre quotidien de ce côté-ci de la frontière linguistique. 

Un Lorrain francique n'aurait pu le dire. d'ailleurs, on ne l'aurait pas cru... Ce livre aidera les germanophones encore frustrés et complexés, plaira beaucoup à ceux qui ont fait le chemin raconté dans le roman, et éclaircira d'un jour nouveau l'un des aspects, et non des moindres, de l'histoire de notre région. Un livre indispensable.

Jean-Louis Kieffer.

LE PAYS LORRAIN. "Ce livre n'est pas un ouvrage d'histoire, ni véritablement un roman, encore moins un recueil de témoignages, mais il est tout cela à la fois. Une tentative pour mettre à la portée du plus grand nombre les pièces d'un puzzle infiniment enchevêtré: celui d'une identité mosellane qui est en train de disparaître, une interrogation sur la mémoire collective. Jacques Gandebeuf a relevé un pari difficile et a parfaitement surmonté ce défi."

Philippe Martin.

LES ANNALES DE L'EST. "Près de 200 réponses, plus d'un millier de feuillets dont une bonne douzaine de journax intimes ou de carnets quotidiens, des manuscrits très personnels, des notations jamais montrées qui dépassaient souvent les cent pages, sont parvenus à Jacques Gandebeuf après un appel du "Républicain Lorrain".

Beaucoup de ces Mosellans se confiaient pour la première fois en évoquant des souvenirs très douloureux dont ils n'avaient même pas parlé aux membres de leur proche famille. Il fallait organiser cette documentation abondante, demander quelques informations complémentaires... Avec la vigueur d'un pamphlétaire, l'auteur ajoute ses commentaires. Mais l'essentiel n'est pas là: avec ce livre, l'historien disposerra d'une source de tout premier ordre."

Etienne Thévenin.

"CAHIERS LORRAINS. "Que de cartes de France, durant la seconde guerre mondiale, présentent l'hexagone coupé en deux zones... On oublie la troisième, à laquelle appartient la Moselle, intégrée au IIIe Reich. Ce silence vaudrait, parait-il, magnanimité, puisque vivre en Moselle entre 1940 et 1944 pouvait même passer pour suspect aux yeux de certains. Jaques Gandebeuf a compris l'ampleur de cette méprise.

Au fil des décennies, ce Lorrain d'adoption a eu l'occasion de découvrir l'âme mosellane jusque dans ses replis. Prenant sa plume de grand reporter, il a tenté de faire tomber les tabous... Il a trouvé le bon ton, sobre, calme et mesuré. Chaque mot a été pesé pour une époque "où il eût fallu à la fois être devin et réaliste, courageux et prudent, patriote et opportuniste." Autant de récits, autant de destins, qui tous se placent dans la lignée de simples Mosellans trop vrais pour jouer les héros.

Ce qu'ils nous livrent, ce sont des confidences, comme en témoigne cette femme qui commence par dire: "Vous savez, je me demande s'il ne vaudrait pas mieux oublier ces histoires." Heureuse initiative que celle de Jacques Gandebeuf qui a su capter le message de ces gens d'aujourd'hui déjà pétris de la sérenité de l'âge."

Laurette Michaux.

CAHIERS LORRAINS. "Il suffit d'un mot pour caractériser le sujet du livre: brûlant. Les narrateurs qui prennent la parole au fil des pages vivaient sur le sol de la Moselle en 1940. Ils furent pris de plein fouet par la déclaration du Gauleiter Bürckel qui les transformait en Allemands. Ce n'est qu'en 1945 qu'ils purent, avec leurs familles, réintégrer la société française. Incorporés au IIIeme Reich, ils l'ont été, mais ils ne se sont pas pour autant sentis nazis... Il fallut improviser un rôle sans marge de liberté, sans connaître la suite de l'histoire. Nous sommes très loin, avec ce livre, d'une longue plaidoirie ennuyeuse...

Ce foisonnement, où l'imprévu nait à chaque page, se trouve néammoins contenu en quelques grands thèmes: les expulsions, la nazification et les tentatives de résistance, les incorporations, les transplantations et le sort des familles ayant une parenté allemande. Le danger était omniprésent....Mais où est donc la vérité? Elle sourd spontanément des anecdotes, de la précision des noms et des lieux de personnes. Elle nous vient d'une géneration qui passa une partie de ses jeunes années pendant la guerre."

Laurette Michaux.

LA LIBERTE DE L'EST."La Moselle se raconte. Le livre est né d'une frustration. Celle qu'éprouvent depuis toujours les Mosellans à propos de l'image que les Français de l'intérieur se font d'eux, depuis l'annexion allemande. Grand reporter au Républicain Lorrain, Jacques Gandebeuf est pourtant un oeil exterieur, étant originaire de l'Auvergne. Mais cela lui permet d'avoir le recul necessaire pour rendre justice aux Mosellans. Ce livre est une somme de témoignages recueillis par l'auteur au terme de sa carrière professionnelle

"LE PATRIOTE RESISTANT. "Qui, mieux que les Alsaciens et les Mosellans, pourraient témoigner du hasard qui préside au brassage des populations et au tracé des frontières? Le livre de Jacques Gandebeuf raconte la vie de ceux qui ont été expulsés et celle de ceux qui sont restés. Et parmi ces derniers, ceux qui résistèrent et ceux qui s'accomodèrent ou qui s'intégrèrent, macaron du NSDAP à la boutonnière, sans trop de mauvaise volonté, voire qui portèrent volontairement l'uniforme brun de la SA ou la tenue noire des SS, expulsions et transplantations ethniques de l'époque, que connurent nos camarades PRO, nazification, résistance, incorporation dans les formations militaires du Reich des "malgré-nous", et parmi ces derniers, ceux qui portèrent jusqu'au bout l'uniforme et ceux qui désertèrent, parentés parfois ambigues, nées dans les mariages franco-allemands. Puis le recul pris, de justes réflexions de l'auteur. Un ouvrage riche et dense comme en témoigne la simple énumération des thèmes traités. Difficile de privilégier ni un chapitre, ni un témoignage aux dépens de tous les autres. Tous sont d'un intérêt majeur On m'excusera peut-être de dire que j'ai été particulièrement touché par celui évoquant l'odeur des cadavres d'un train de déportés qui, en juillet 44, empuantit la gare de Novéant... Les survivants que nous étions ne pensaient sûrement pas qu'en cette terre alors réputée allemande, il y avait des concitoyens qui frémissaient face à l'horreur, qui se demandaient quelle aide ils pourraient apporter.... Un livre à lire et à faire lire... Un recueil de témoignages dont les historiens sauront tirer parti. Ils se souviendront que ceux qui parlent étaient à l'époque des enfants."

Jean-Pierre Vittori.

RENAISSANCE DU VIEUX METZ. "Grand reporter au "Républicain Lorrain" durant sa vie active, Jacques Gandebeuf est connu à présent pour de nombreuses publications sur les témoignages de Mosellans.Il avait également participé au colloque sur la Libération de la Moselle et de Metz par un exposé intitulé "Les souffrances des Mosellans pendant et après le conflit mondial". La justesse de son jugement, sa façon fort sensible d'appréhender l'âme de nos concitoyens selon leur situation, ont fort ému l'assistance, qui a quasiment fait ovation à son intervention

MACHU PICCHU. "Je reste en effet profondément attachée à cette terre qui a changé quatre fois de langue officielle entre 1870 et 1945... La terre de mes racines...

A tous ceux qui l'aiment aussi cette petite parcelle de France encore si mal connue, je voulais donner un tuyau: un livre splendide est sorti un peu avant l'été aux éditions Serpenoise: Planète Moselle, fruit d'un nouveau travail remarquable entre deux hommes talentueux: Jacques Gandebeuf, la plume, et Claudius Thiriet, l'oeil. Quels regards croisés pleins d'intelligence et de sensibilité! Sans fausse pudeur. On a trop souvent vu naître des recueils de photographies gommant la réalité industrielle de ce département, comme si nous devions en avoir honte. La Moselle est diverse, riche de sa diversité. Au-delà de la beauté des textes et des images, c'est ce qui fait toute la force de ce livre...

 

Charles B. Stiring Wendel. "Jusqu’à ce jour, aucun écrivain ou reporter n’a su ou voulu dire ou écrire combien le malheur des Mosellans fut une catastrophe que nous les anciens n’oublieront jamais."

Marie-Rose BB. Chateau-Salins. "Il fallait que ce soit un Français de l’intérieur qui écrive ces livres. Si l’on réunissait aujourd’hui un expulsé amer, un malgré-nous passif, un resté sur place etc... ce n’est pas sûr qu’on éviterait la discorde. Il faut dire aussi qu’à 20 km d’ici, en Meurthe-et-Moselle, personne ne savait ce qui se passait chez nous."

Jacqueline B. Ay sur Moselle. "Ceux qui sont restés, mon époux en fait partie, ont subi la germanisation. L’instruction dans les villages en a souffert de 9 à 14 ans. Au retour, une sourde barrière s’est établie entre ceux qui sont restés et ceux qui sont partis. Aucune main ne nous fut tendue."

Valentin G. Moyeuvre-Grande. "J’ai appris beaucoup de choses en lisant tous ces témoignages et j’avoue que j’étais loin de me rendre compte des drames qui se jouaient tout près."

Odette F. Tressange. "Votre livre m’a permis d’approfondir le sort le plus souvent lugubre, caché et si éprouvant de nos compatriotes lorrains, pouvant enfin chacun s’exprimer."

Gérard L. Saint-Sauveur. 54. "Votre livre est parti, avec nos petits-enfants, essaimer aux quatre coins de l’hexagone. Il leur a apporté un début d’étonnement et comme vous savez, c’est le commencement de la connaissance."

Abbé Denis H. Saint Avold. "Voilà un Français de l’intérieur qui a vraiment perçu le drame de notre région! Les "malgré-nous" ont été victimes des nazis tout autant que les expulsés, déportés, transplantés ou résistants, avec en plus, chez eux, un traumatisme spirituel que vous relevez très justement. J’ai été témoin en juillet 45 du lamentable passage à tabac de l’un d’entre eux par un militaire français du centre d’accueil (!) de la Caserne de Reuilly à Paris."

M.G.A Metz. "J’ai lu et relu votre magnifique description de l’âme mosellane et des tourments venus d’ailleurs auxquels elle était confrontée. Les chauvins ont été étrillés, s’il vous ont lu. Votre analyse me fait le plus grand plaisir. Vous avez beaucoup contribué a faire évoluer les esprits."

Claude C. Woippy. "Un grand merci pour cette plongée dans l’histoire. J’ai dévoré le roman en un seul week-end, ce qui ne m’était pas arrivé depuis longtemps."

Geneviève et Pierre S. Turckheim 68. "Très longtemps, nous ne nous sommes pas sentis concernés par la tranche d’histoire mosellane. Il nous manquait trois ou quatre ans de plus pour "vivre les événements". A l’époque, nous étions à Bordeaux. Et plus tard, à l’âge où nous posions des questions, on ne parlait jamais plus de la guerre à la maison."

Jean W. Metz. "Lorrain, francophone, expulsé, j’ignorais le détail des souffrances et humiliations de nos frères mosellans, élevés dans la culture du "Platt". La lecture a été pour moi une révélation."

Jean C. Marvejols 48. "J’ai connu l’expulsion, puis le retour en Moselle, j’ai connu l’école allemande et le nazisme, la libération et ses conflits. Les témoignages que vous recueillez à l’état brut m’ont pourtant appris pas mal de choses. J’ai la plus grande estime pour votre méthode. C’est dépourvu de la prétention habituelle."

Albert B. Woippy Bellevue. "Je n’ai pas une âme sensible. Au maquis, je ne refusais pas de tuer des Boches. Il faut dire que j’ignorais que ma mère était d’origine allemande, de l’autre côté du Rhin. Mon père, de famille mosellane, parlait toujours haut et fort en allemand. Il ne parlait jamais de la France ou de l’Allemagne. Il disait ma famille, mon village, ma province."

Anne S. Erching. "Merci d’avoir rompu le silence qui nous a tant pesé sur l’âme pendant plus d’un demi-siècle. Les gens du Bitcherland savent maintenant que grâce à un Auvergnat, des lecteurs français ont compris enfin l’ampleur de notre tragédie."

Christiane N. Harzviller. "J’admire la façon dont vous avez réussi à parler des problèmes des Mosellans liés aux guerres. Ce que personne n’avait fait. Je suis en train de recueillir les souvenirs de ma mère... Fin 44, mon père Malgré-Nous est revenu en permission et a déserté. Le conseil de famille l’a caché chez sa soeur à Sarrebourg, puis dans des fermes. Ma mère ignorait sa décision... La Gestapo est venue l’interroger à deux reprises. Elle croyait mon père sur le front russe... Elle n’a pas pardonné qu’on lui ait caché que son mari était tout près, à 20 km. A 83 ans, elle en parle encore. Je crois savoir que vous êtes Mosellan de coeur. Je vous remercie d'avoir si bien évoqué notre belle ville de Metz. J'y ai passé quatre années à l'Ecole Normale Catholique de Jeunes filles (encore une particularité mosellane). A l'époque, je n'avais pas compris pourquoi il m'a fallu joindre un "certificat de réintégration" de mon père au dossier d'admission du concours."

Nicolas V. Sarreguemines. "Je trouve ce livre remarquable, non seulement pour les témoignages de mes compatriotes, auxquels j'aurais pu ajouter le mien...si j'avais su retrouver la parole plus tôt, mais particulièrement pour votre analyse si perspicace de l'histoire et de l'âme des Mosellans. Puisse ce livre être lu par de nombreux "Français de l'intérieur", mais également par nos voisins alsaciens."

Hugues M.Montigny-lès-Metz. "En 1940, j'avais onze ans. Nous étions à Novéant sur Moselle. En octobre, dans l'incertitude, mes parents ont décidé de partir vers Nantes où nous avions des amis. En abandonnant maison, mobilier, linge, vaisselle, souvenirs. Et repartir à zéro à l'âge de 40 ans. Quel courage."

Suzanne B. Metz. "Mes deux fils et ma fille viennent de m'offrir votre livre. Je vous remercie au nom de tous ces Lorrains bien Français qui ont été traités de Boches par les Français de l'intérieur."

Joseph B. Villers-les Nancy 54. "Je profite de l'occasion de notre passage commun dans l'émission "Mémoires du siècle" de France-Culture pour vous féliciter au sujet de votre dernier ouvrage dont je n'ai entendu que du bien. J'ai apprécié vos qualités d'objectivité et votre facilité pour les contacts, ainsi que votre compréhension de la situation si compliquée de la population lorraine."

S.V. Courcelles-Chaussy. "Merci d'avoir si bien commenté et expliqué les sentiments des Lorrains dans leurs situations respectives à l'époque de la guerre. Nous pensons que grâce à cette lecture, bien des souvenirs douloureux qui subsistent encore seront éclaircis et acceptés." 

Huberte G. Chambrey. "Vous m'aviez dit récemment"que votre travail durerait une année. J'ai hâte de savoir que vous l'avez fini, pour que nous soyions nombreux à transmettre la vérité de ce qui s'est passé aux générations futures. Afin que nul n'oublie."

Lucie Ch. Aumetz. "Merci encore de m'avoir écoutée. Vous ne pouvez pas savoir comme il est bon de parler à quelqu'un qui vous entend."

Juliette et Daniel R. Friesen 68. "J'ai eu l'occasion de recommander ce livre à des amis de l'intérieur. Il me parait être en mesure de les aider à comprendre le syndrôme d'une partie de la Lorraine."

Jeanne S. Dieuze. "Il faut des gens come vous pour raconter notre histoire. J'avais 18 ans à l'époque. Je ne sais pas l'allemand. Mais il faut comprendre les frontaliers. Mon mari était de Sarreguemines. Plus âge que moi, il ne parlait que l'allemand. Nous, les vieux, nous sommes Lorrains dans l'âme, mais personne ne nous comprend, pas même nos petits-enfants.C'est triste."

Gabriel B. Bouzonville. "Quelle réhabilitation de la Moselle! La fiction romanesque vous permet de présenter les différents aspects du dossier, et dieu sait s'ils sont variés et complexes. Notre spécificité si longtemps décriée devient un sujet de fierté. Notre identité procède d'une alchimie dont vous disséquez les mécanismes avec beaucoup de bonheur."

Dominique G. Metz. "Faire comprendre la complexité des situation vécues par les Mosellans dans les 150 dernières années était une gageure, mais si bien décrire leurs souffrances silencieuses et leurs complexes est un exploit. Votre livre contribue à redonner fierté à toute cette population et contribue très utilement à l'histoire locale."

Hans-Werner M. "Je suis Sarrois, né en 1942. J'ai été à l'école à Sierck-les-bains et député du Bundestag pendant presque vingt ans. Comme j'ai énormément de connaissances en Moselle, je croyais savoir à peu près tout. En un mot, je vous félicite. J'espère qu'un tel roman sera aussi écrit un jour du côté sarrois."

Anne P-G. Belmont 42. "Je viens de découvrir votre livre extraordinaire. Ces émouvants témoignages m'ont beaucoup touchée. J'ai quarante deux ans et je ne vis plus près de Metz. Mais avec des grands-parents expulsés à Carcassonne pour avoir chanté "La Marseillaise" et d'autres "nazifiés" sur place avec toutes les difficultés que cela comportait, j'ai bien sûr retrouvé mes racines dans cet ouvrage extrêmement dense, troublant et riche en informations. Merci de l'avoir mené à son terme."

Bernard P. Bruxelles. "Je lis, je dévore votre livre avec une émotion que je suis incapable d'exprimer. Un élement bouleverse le vieux Mosellan du sud que je suis, c'est le côté poignant de votre oeuvre. Je rêve qu'en écho à votre livre, tous mes compatriotes de la Moselle du sud crient à leurs voisins du Nord: "Nous sommes comme vous! Vous êtes nos frères! Nous vous aimons." Qu'un Français de l'intérieur analyse si subtilement la notion de Lorraine et surtout celle de la Lorraine mosellane, que l'histoire et les hommes politiques ont tout fait pour embrouiller, relève du miracle. Je connais bien une partie des faits que vous évoquez dans votre livre, suffisamment pour comprendre et apprécier tous ceux que j'ignorais et que j'apprends en vous lisant. Je vous sais énormément gré de m'avoir rendu sensible aux sentiments de mes compatriotes du nord du département."

Charles W. Sarreguemines. "Le soir de Noël, mon fils qui a 51 ans et ma belle-fille m'ont offert votre livre en guise de cadeau. Sachant que j'étais ancien "malgré-nous", ils savaient qu'il allait m'intéresser. J'ai entrepris la lecture le soir du Réveillon jusqu'à une heure avancée de la nuit. Votre oeuvre est écrite dans un style admirable et tres fluide. Ce que vous avez écrit est la triste vérité. C'était selon le destin de chacun. J'ai eu la chance rare d'en sortir vivant. Merci pour cet immense travail qui nous sort de l'oubli."

Pierre Schaeffer, d'Hestroff:

Bergamasque est une troupe de musiciens comédiens donnant concerts et spectacles destinés à mettre en valeur le patrimoine de la Moselle. Et notamment son riche et souvent dramatique patrimoine historique.

J’avais seulement, comme beaucoup de ceux qui sont passés par l’école de la république française, une vue extérieure de l’histoire, faite de dates et de paragraphes écrits dans un cahier d’écolier (par exemple, pour la guerre 14-18: Les causes du conflit; ses différentes phases; ses conséquences…).

La lecture de Paroles de Poilus (Jean-Pierre Guéno; Radio France; Editions Librio) a donné de l’épaisseur à mon approche de l’histoire. Celle-ci s’incarnait dans des individus qui avaient un nom, un prénom, des parents, une fiancée, une femme, des enfants. Elle était faite de chair et de sentiments, peur, angoisse, espoir, amour. La Grande Guerre de 1914-1918 fut le thème du premier spectacle de mémoire que je montai avec la troupe Bergamasque, Tranchée.

Mais de quelle mémoire s’agissait-il? J’appris à me méfier des mots "commémoration" ou "devoir de mémoire", ce dernier très à la mode, pour suivre les historiens qui préfèrent le "devoir de vérité". Mais alors, comment s’approcher de la vérité à propos de cette guerre quand la mémoire mosellane du conflit franco-allemand n’est pas superposable à la mémoire française nationale?

Le deuxième spectacle de mémoire, Drôle de Guerre, me rapprocha encore de mes racines. Tout le monde a entendu parler de la Ligne Maginot, mais qui sait vraiment ce qui s’y est passé? La préparation de ce spectacle me fit découvrir tout un pan de l’histoire de ma région.

Notre rencontre avec Jacques Gandebeuf.

Le troisième spectacle de mémoire devait être donné pour le 60ème anniversaire de l’ouverture du Fort de Queuleu, à Metz, par les nazis (1943). Cet ancien bastion servit de prison et de centre d’interrogatoire pour les résistants mosellans durant la dernière guerre. Je commençai donc mes recherches sur l’histoire de la Moselle. A la médiathèque, le hasard me fit choisir Le silence rompu, de Jacques Gandebeuf aux Editions Serpenoise. Une chance, car, à cette époque, le livre n’avait pas encore été réédité. On ne le trouvait plus en librairie.

Ce fut un choc pour moi et le début d’une quête passionnante. Il y a beaucoup de livres de témoignages écrits sur l’histoire de la dernière guerre en Moselle. S’ils ont l’avantage de donner du corps à cette histoire, ils n'en témoignent que d’une partie On peut lire au dos de l'un de ses livres":

"Sur les souffrances qu’a générées la peste nazie entre 1940 et 1945, des Mosellans avaient certes écrit des pages pathétiques. Mais chacun regardait le malheur à sa fenêtre. On avait ainsi des récits fragmentés: l’expulsé ignorait l’incorporé, l’annexé oubliait le déporté, le transplanté méconnaissait l’interné" (La parole retrouvée aux Editions Serpenoise).

 

Jacques Gandebeuf a donné la parole à toutes les "catégories" de Mosellans: les expulsés, les exilés, les transplantés, les résistants, les incorporés de force. Son approche me permit de réconcilier mémoire des individus et vérité historique. Car si un témoignage isolé ne permet pas d’approcher cette vérité, la juxtaposition des témoignages de Mosellans, souvent contradictoires, la somme de ces mémoires permet de le faire, la vérité naissant de la contradiction.

 

Il y a pour moi un "avant-Gandebeuf" et un "après-Gandebeuf". Je suis entré français dans cette lecture, j’en suis sorti mosellan. Parlant du département, il écrit "Ce n’est pas sa faute si deux nationalismes bornés se sont rencontrés sur sa vieille terre de métissage où, dans chaque famille, les grands-mères ne parlaient pas toujours la même langue." Français (puisque né en Moselle après 1945) et Européen (comme le montre sa chanson Ah! Mes aïeux) j'en suis ressorti aussi plus "intelligent", parce que plus tolérant.

Encore un mot de son style dont je me délecte. Tel un peintre dont on reconnaît le coup de pinceau, les couleurs, le rythme, on sait,en lisant ses livres, qu’il en est l’auteur avant de voir sa signature.

Anecdote: la première fois que nous nous sommes rencontrés, j’avais rendez-vous à son domicile à 14 heures. Je le revois encore sur le pas de sa porte, alors que je sortais de l’ascenseur - il devait être 14 heures 02... Il regarde sa montre avec un sourire de connaisseur et me dit: "A l’heure, bien entendu, comme un vrai Mosellan" J’ai compris que dans sa bouche, c’était de l' humour mais plein d'admiration.. Je m’en suis senti fier et pour cela aussi, je tiens à lui dire merci.

Pierre Schaeffer
 
 

 

Jacques Jung. "La Brême d’or". (Ed Amalthee) Un roman plein de tact: Guillaume Neveu se rend à Paris en juillet 1872 pour aller chercher Joséphine, la jeune fille dont il est tombé amoureux deux ans plus tôt. Le couple s'installe à Metz. Joséphine reste attachée à la France alors que Guillaume se sent bavarois dans son cœur… Cette dualité pèsera sur leur couple. Elle montre une fois de plus l’ambiguïté de la première annexion. L’auteur a rédigé sa fiction à partir des souvenirs de sa grand-mère. Pour le contacter: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..

Alain Simmer. "L'origine de la frontière linguistique en Lorraine. La fin des mythes." (Editions Fensch Vallee. Knutange 1995.) Le livre qui a mis les pieds dans le plat.

Alain Simmer. "La Bible des noms de famille mosellans". Editions Serge Domini. Metz 2006.

Christine Pignon-Feller. "Metz 1848-1918. Les métamorphoses d'une ville." (Editions Serpenoise. Metz 2006.) Où l'on comprend que la bonne société messine a longtemps boudé l'urbanisme pourtant parfait du quartier impérial laissé par les Allemands. Aujourd'hui, elle le fait visiter.

Jean-Jacques Fouché. "Oradour." (Editions Liana Levi. Paris 2003.) Un vrai travail de chartiste, sur des faits odieux que la France oublie.

Jean-Jacques Fouché. "Oradour, la politique et la justice." (Editions Lucien Souny. Le Puy-Fraud. 87260. Saint Paul 2004.) Le drame des "malgré-nous" aurait eu des chances d'être mieux compris si la guerre froide du début des années cinquante n'avait pas empoisonné l'atmosphère, en Alsace et en Limousin.

Dieter Wolfanger. "Nazification de la Lorraine mosellane." (Editions Pierron. Sarreguemines 1982.) La référence indispensable, dès que l'on veut plonger dans la noirceur de cette époque confuse.

Les Cahiers lorrains (juin 2005 N 2/3) La société d'histoire et d'archéologie de la Lorraine publie enfin, dans sa revue de recherche régionale, un long article d'Alain Simmer: "Quel Haut Moyen Age pour la Moselle?" Sur un ton décapant qui est typiquement celui d'un franc-tireur compétent à l'esprit libre, Simmer remet l'église au milieu du village et l'appellation "francique" au magasin des accessoires.

Norbert Becker. "Mon village de 1925 à 1945". Un travail plein de respect, sur une initiative individuelle. La traduction parfaite du devoir de mémoire. Pour toucher l'auteur: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Mamie Yutz. Un Savoyard d'origine mosellane entreprend, à quarante ans, de retrouver ses racines. Il filme avec talent ce qui lui restait en mémoire et sort un DVD très émouvant, où éclate la forte présence d'une grand-mère qui n'avait jamais autant parlé. Un drame mosellan, parmi tant d'autres. Pour contacter l'auteur: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.